- ARTÉRIOSCLÉROSE
- ARTÉRIOSCLÉROSEARTÉRIOSCLÉROSEMaladie artérielle se présentant sous trois formes principales: l’artériosclérose de l’intima ou athérosclérose , dans laquelle des plaques graisseuses (dites d’athérome) se déposent dans la partie la plus interne des vaisseaux sanguins; l’artériosclérose de Mönckeberg ou sclérose de la média , caractérisée par l’atteinte de la couche médiane des artères (média) et des calcifications de celles-ci; la sclérose artériolaire ou sclérose des artérioles . Lors de l’athérosclérose, le développement d’un tissu fibreux et de calcifications succède souvent à la formation des dépôts graisseux. Les dépôts obturant plus ou moins la lumière du vaisseau gênent la circulation du sang. Les calcifications entraînent une perte de l’élasticité des parois, ce qui provoque une élévation de la pression sanguine.L’artériosclérose, lorsqu’elle intéresse les artères coronaires, peut entraîner une baisse de la quantité d’oxygène fournie au cœur et, par voie de conséquence, la mort d’une partie du muscle cardiaque (infarctus du myocarde). Une sclérose des artérioles de la rétine est source d’atteintes de la vision et, si la pression sanguine n’est pas abaissée, elle provoque une atrophie de la rétine et du nerf optique. L’artériosclérose des vaisseaux cérébraux diminue le débit sanguin au niveau du cerveau, ce qui est à l’origine d’«attaques», pertes de conscience suivies de paralysies partielles. Le traitement préventif de telles attaques comporte des médicaments permettant de contrôler la pression artérielle. L’artériosclérose des artères périphériques limite le débit sanguin des membres inférieurs et entraîne la claudication intermittente et des troubles trophiques aboutissant à des ulcérations qui peuvent être gangréneuses.• 1833; de artério- et gr. sklêrôsis « durcissement »♦ État pathologique caractérisé par un épaississement de la tunique interne (⇒ athérosclérose) ou moyenne, un durcissement progressif des artères. — Adj. et n. ARTÉRIOSCLÉREUX, EUSE .artériosclérosen. f. MED Sclérose siégeant sur les artères musculaires et rénales, liée à un déséquilibre nutritionnel, à la sénescence.⇒ARTÉRIO(-)SCLÉROSE, (ARTÉRIOSCLÉROSE, ARTÉRIO-SCLÉROSE) subst. fém.MÉD. PATHOL. État pathologique caractérisé par un durcissement des artères, un épaississement des fibres musculaires de la tunique moyenne et une friabilité des parois qui risquent de se rompre :• 1. Soit à cause de l'absence de ces joues qui n'étaient plus là pour le diminuer, soit que l'artériosclérose, qui est une intoxication aussi, le rougît comme eût fait l'ivrognerie, ou le déformât comme eût fait la morphine, le nez de polichinelle de Swann, longtemps résorbé dans un visage agréable, semblait maintenant énorme, tuméfié, cramoisi, plutôt celui d'un vieil Hébreu que d'un curieux Valois.PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, p. 690.• 2. Dans les maladies dues à une carence alimentaire, et dans les maladies dégénératives, telles que l'artério-sclérose, les myocardites, les néphrites, le diabète, les fonctions adaptives entrent également en jeu. Les processus physiologiques se modifient de la façon la mieux appropriée à la survie de l'organisme.CARREL, L'Homme, cet inconnu, 1935, p. 252.— En partic. Artériosclérose cérébrale. ,,Sclérose des artères cérébrales`` (Méd. Biol. t. 1 1970).Rem. 1re attest. 1833 (J. F. LOBSTEIN, Traité d'Anat. Pathol. t. 2, chap. 6, p. 550, De l'épaississement des artères, ou de l'artériosclérose); composé de l'élément préf. artério- et de sclérose.PRONONC. ET ORTH. :[
] (Pt ROB.) ou [
] (WARN. 1968). Ne figure pas dans Ac. avant la 8e éd. (1932) qui le note avec trait d'union. Toujours sans trait d'union ds Lar. (depuis 1866). Les deux orth. ds QUILLET 1965.
STAT. — Fréq. abs. littér. :12.BBG. — BONV. 1969. — LITTRÉ-ROBIN 1865. — Méd. 1966. — Méd. Biol. t. 1 1970. — MONT. 1967. — POMM. 1969.artériosclérose [aʀteʀjoskleʀoz] n. f.ÉTYM. 1833, Lobstein; de artério-, et sclérose, du grec sklêrôsis « durcissement »; avec un trait d'union in Académie, 1932.❖♦ Méd. et cour. État pathologique caractérisé par un épaississement de la tunique interne, un durcissement progressif des artères. ⇒ Artériopathie, athéromatose, athérome, athérosclérose. || L'artériosclérose cérébrale. — REM. S'écrit tantôt avec, tantôt sans trait d'union.1 Une aorte privée de sa tunique moyenne, à la fois souple et résistante, comme on le voit dans l'anévrisme, ou incrustée de sels de chaux, comme dans l'artério-sclérose, se trouve exposée à la rupture.P. Vallery-Radot, Notre corps…, p. 41.2 Le jeune comte de (…) que j'avais vu dans la loge de Mme de Cambremer, alors lieutenant, le jour où Mme de Guermantes était dans la baignoire de sa cousine, avait toujours ses traits aussi parfaitement réguliers, plus même, la rigidité physiologique de l'artério-sclérose exagérant encore la rectitude impassible de la physionomie du dandy et donnant à ces traits l'intense netteté, presque grimaçante à force d'immobilité, qu'ils auraient eue dans une étude de Mantegna ou de Michel-Ange.Proust, le Temps retrouvé, Pl., t. III, p. 938.➪ tableau Principales maladies et affections.❖DÉR. Artérioscléreux.
Encyclopédie Universelle. 2012.